Le temps créatif est indispensable à la recherche universitaire qui porte sur du temps long.
Il concerne autant le personnel académique que le personnel scientifique (assistantes et assistants, chercheuses et chercheurs, doctorantes et doctorants) et le personnel académique clinique. Pour cela, il convient de revoir notre portefeuille de cours mais aussi nos modalités d’enseignement.
Pour libérer du temps créatif, c’est-à-dire créer des espace-temps récurrents pour lire, écrire, échanger avec les collègues chercheuses et chercheurs, il convient de diminuer la surcharge administrative qui pèse sur les actrices et acteurs de la recherche.
Nous proposons d’initier une évaluation organisationnelle en profondeur de nos principaux processus administratifs liés à la recherche pour identifier la meilleure façon de réduire la charge de travail administrative et pour identifier les inefficacités potentielles dans un souci d’amélioration continue.
Il conviendra également d’initier un groupe de travail portant sur les enjeux de l’Intelligence Artificielle (avantages et inconvénients) dans les processus organisationnels actuels de notre Université comme potentielle source de simplification et d’automatisation de tâches plus répétitives et peu créatrices de sens pour les membres de notre Communauté.
Cela passera par une cartographie processuelle des principaux processus administratifs liés à la recherche en co-construction avec les différentes parties prenantes concernées (instituts de recherche, ADRE, ADFI, ARH…). Le projet TIGRE (Traitement Informatisé de la Gestion de la Recherche) entrepris par l’ADRE représente une réelle opportunité qui devra être exploitée au mieux afin d’améliorer notre efficience tout en ouvrant de nouvelles perspectives.
Plusieurs expériences sont en cours dans les trois secteurs de l’université (supports à la conception de projets de recherche, support aux plateformes technologiques…) afin de développer ces nouvelles fonctions de support à la recherche, en étroite articulation avec l’administration de la recherche (ADRE). Les dimensions financières liées au montage et à la gestion de projets se sont considérablement complexifiées au fil des années et la création de postes de CLC a permis d’absorber partiellement cette complexification. Force est de constater que le nombre de CLC est actuellement insuffisant.
Au niveau européen, il faudra veiller à ce que l’UCLouvain exploite les possibilités offertes par les financements liés aux grandes infrastructures, ce qui implique une veille active des appels européens mais également un lobbying actif auprès des différents niveaux politiques fédéraux, régionaux et communautaires pour assurer la participation de la Belgique à ces appels.
Etant donné le rôle central du personnel scientifique à la fois dans la recherche mais aussi dans l’enseignement, il est nécessaire d’augmenter le nombre d’assistants et d’assistantes d’enseignement et de recherche dans notre Université. 18 nouveaux postes PST vont déjà être ouverts dans les trois secteurs de notre Université dans les deux années à venir. Nous suggérons également de généraliser l’implication d’étudiantes et étudiants de master dans des missions d’enseignement en tant qu’étudiantes et étudiants moniteurs, en soutien des assistantes et assistants d’enseignement et de recherche.
En ce qui concerne les membres académiques cliniques de notre communauté, il sera indispensable de co-construire avec les Cliniques Universitaires St Luc et le CHU UCLouvain Namur, un modèle de carrière attractif, leur permettant de continuer à contribuer significativement à la recherche et à l’enseignement dans le secteur de la santé dans des conditions de travail à la fois stimulantes et épanouissantes.